Balançoire…
Jardin public , dimanche 13 juillet vers 18h.
Jardin public , dimanche 13 juillet vers 18h.
Le dimanche, j’aime regarder les gens.
C’est comme si le temps s’était arreté.
La vie au ralenti.
La ville silencieuse s’éveille timidement.
Grasse matinée…ou primeurs du marché.
Bientôt midi, on se dêpeche parce qu’on va être en retard chez les cousins.
Certains travaillent pourtant… la boulangerie du quartier, jamais fermée. Un retardataire, vient chercher ses croissants chauds, « tout engourdi par la longue nuit ». J’imagine une jolie fille échevelée qui l’attend, profitant du lit fraichement vide pour s’étendre à son aise, la peau encore rougie par la fougue des premiers baisers de la journée… Mamy vient faire le plein de chouquettes pour distribuer aux petits enfants dans son jardin à quatre heures cet après-midi.
Dans les rues, on traine la patte, on flâne, on s’arrete, on regarde, on repart.
Début de la romance ou sérenité des vieux jours, des couples d’amoureux s’affichent un peu partout.
Au jardin public les familles semblent heureuses, papa joue dans l’herbe, maman bouquine contre un arbre.
Et puis il y a des balancoires. Et même un manège.
Sur les quais, on mange une glace, on boit un verre, on fait du vélo.
Et d’autres, prennent des photos….
Rue fondaudège
Jardin public
Miroir d’eau
>
Miroir d’eau
Miroir d’eau
Jean Vigo
Cours de l’intendance
Envie de parler d’un film sorti le 18 juin dernier qui me tient tout particulièrement à coeur.
Surement parce que c’est le premier long métrage sur lequel j’ai travaillé.
Ou pour la poèsie qu’il y a dans chaque image.
Ou pour la force avec laquelle le réalisateur s’est plongé dans son film. Et a entrainé tout le monde avec lui.
Eric Forestier : brillant, poètique, plein de douceur et de jolis mots. Sensibilité, intelligence, pudeur et tempérance.
J’hésite entre la bande annonce, ou un extrait .
Mon choix est fait : ce sera l’extrait, et pas n’importe lequel, un de mes meilleurs souvenirs du tournage, où la musique joyeusement ringarde se diffusait dans l’air orageux, et sous nos regards amusés, venait donner aux pitreries de Gaspard un je ne sais quoi d’émouvant…
Déshydraté, essouflé, transpirant il fallait lui apporter une bouteille d’eau après chaque prise, car mine de rien, la chanson était longue, et l’air était lourd. Mais dès qu’on avait redit « moteur », assise dans l’herbe, sourire béat, alors que je cherchais à immortaliser cet instant avec la vidéo de mon appareil photo, j’avais déja conscience à ce moment précis de mon existence de ma chance d’être là et de ne vouloir être nul part ailleurs.
Quelques photos en prime :
Gaspard et Clémence…
Gaspi pour les intimes…
Troublante rencontre, Eric Ruf :
Ce matin au réveil, elle était là dans un coin.
Reposant sagement dans son sac, encore soigneusement pliée telle que les doigts de la vendeuse l’avaient laissée…
Et oui ! Alors que deux jours avant je revendiquais fièrement au boulot que j’étais denuée de toute envie de consommation en ce moment , et que je m’en sentais deux fois plus forte, je rejoins ma copine M hier après midi en ville, fermement (et naivement) décidée (cagnard insistant qui me rappelle vaguement nos apres-midi portugais) à me remplir le gosier d’une bière bien fraiche…
Bref, M à peine arrivée me dit dans un sourire évocateur « tu as fait un peu les soldes toi ? »… »parce moi pas eu le temps du tout »…
Et nous voilà en train de franchir le seuil du « Comptoir des Cotonniers », puis en l’espace de 10 minutes, bras chargés devant la cabine d’essayage, puis 20 minutes plus tard bredouilles remotivées entrant chez Kookai…
Bref emportées par le tourbillon des soldes (plutôt calmes ceci dit…en même temps y’a plus aucun 38 donc forcément on se bouscule moins…)
Voilà comment j’ai déniché ma petite robe noire Kookai à 28 euros au lieu de 70…
A peine enfilée, c’était elle. Classique, mais indispensable.
Moi qui la porte au moment où je vous parle, je me suis dit ce matin en la voyant inanimée dans son sac plastique, comment j’ai pu la laisser en plan toute la soirée ? Moi qui suis du genre à mettre immédiatement mes nouveautés.
Serais je contaminée par la « blaseattitude », genre on achète , on entasse, on collectionne puis au final on jette ?
Nooooon !!!!
Sous l’effet de la culpabilité, me suis empressée de la mettre aujourd’hui, histoire de me rattrapper.
Doublement ravie de la retouver.
Sans regret…
Exquise volupté. Flous lascifs. Regards perdus. Soleil furtif.
Lumière qui dissimule plus qu’elle ne révele.
Evoquer habilement
Et provoquer le désir.
Philippe Pache.
7 juillet 2008…
5 ans…
Pour être honnête, j’y ai pensé toute la journée.
Y as tu pensé ?
Moi et mes symboliques merdiques…
Il serait grand temps d’arrêter.
Pas de signe de toi, on dirait bien que c’est la fin.
Jolie date pour devenir bloggeuse.